Comprendre le trouble des conduites alimentaires avec docteur Emile Henneguelle !

Trouble des conduites alimentaires

Les troubles des conduites alimentaires TCA (ou troubles du comportement alimentaire) peuvent revêtir plusieurs formes plus ou moins connues, explique docteur Emile Henneguelle, psychiatre sarthois. Ces derniers peuvent toucher tout type de personne, même si les femmes sont généralement plus concernées. Mais ces troubles ont tous en commun à mettre en danger la santé physique et mentale du patient et il faut consulter dès les premiers signes.

Les différents troubles du comportement alimentaire

docteur emile henneguelle
Docteur Emille Hennguelle, psychiatre sarthois

Parmi tous les troubles alimentaires connus, on distingue les troubles dits « typiques » qui sont les plus connus, et d’autres dits « atypiques » qui sont moins facilement diagnostiqués, mais n’en demeurent pas moins handicapants, insiste le psychiatre sarthois, docteur Emile Henneguelle.

Parmi les troubles typiques, l’anorexie est sans doute le TCA le plus connu, et consiste en un refus presque catégorique de s’alimenter, . L’anorexie touche en majorité des jeunes filles, même si des garçons peuvent aussi en souffrir. Ce trouble entraîne d’abord des carences sévères et une aménorrhée chez les femmes, et peut conduire à la mort dans les cas les plus graves. Les

autres troubles typiques concernent la boulimie et l’hyperphagie qui relèvent d’une mécanique de perte de contrôle. La seule différence réside dans l’objectif : une personne boulimique souhaite perdre du poids, quand un patient atteint d’hyperphagie est plutôt dans le plaisir immodéré.

Les troubles dits atypiques relèvent plutôt d’un comportement obsessionnel sans mettre la santé en danger immédiat. On trouve par exemple , qui est l’obsession à n’ingérer que des aliments sains, ou la néophobie qui est le refus catégorique de manger un aliment inconnu et qui relève de la pathologie quand il persiste à l’âge adulte.

Quand consulter en cas de TCA ?

docteur emile hennguelle
Emile Henneguelle spécialiste dans le traitement des troubles du comportement

Pour les TCA typiques, il est urgent de consulter un médecin quand une perte de poids survient sans raison valable. Si l’adolescent refuse de s’alimenter à répétition, ou qu’au contraire de grandes quantités de nourriture disparaissent des placards, il est conseillé de se diriger vers un médecin généraliste.

La boulimie est un trouble qui peut être diagnostiqué grâce à des signes physiques visibles, mais les autres cas nécessitent des examens complémentaires qu’un médecin généraliste pourra prescrire en cas de suspicion d’un comportement alimentaire anormal. Dans les cas les plus graves, il est possible qu’une hospitalisation soit imposée pour éviter que le patient n’entre dans une phase d’autodestruction trop grave.

Il est possible de consulter un médecin pour les troubles atypiques, mais la plupart du temps, ces cas nécessitent surtout une prise en charge en psychothérapie pour établir la source du mal-être menant au comportement obsessionnel lié à la nourriture. Un généraliste pourra toutefois prescrire quelques examens pour établir un premier diagnostic qui peut aider le patient à avancer.

L’utilité d’un psychiatre pour un TCA

La plupart des troubles du comportement alimentaire doivent être suivis et traités grâce à une psychothérapie, mais ce sont surtout les cas typiques qui nécessitent de consulter un psychiatre.

Au contraire d’un psychologue, un médecin psychiatre est en état de prescrire une médication adaptée à l’état mental et physique du patient s’il le juge nécessaire. Toutefois, les traitements médicamenteux sont assez limités dans le cas de TCA, car ils n’ont pas une efficacité directe. Les anxiolytiques ou les antidépresseurs peuvent parfois être prescrits par le spécialiste de la psychiatrie pour aider ponctuellement le patient, mais ils doivent être suivis par des séances de thérapie pour comprendre les causes du mal.

Les cas de TCA relèvent souvent d’un mal-être profond et d’une impression de perte de contrôle qui est compensée par la nourriture. Les thérapies cognitives ainsi que les thérapies familiales montrent parfois des effets. Dans tous les cas, le patient doit réapprendre à avoir le contrôle sur sa vie et sur ses activités, pas seulement sur la nourriture.

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